Ce que notre
actualité finit par révéler c’est qu’il ne saurait exister de
civilisation sans
qu’existe en son sein une société paysanne respectée. L’âme
des communautés
humaines était – sans que ce soit généralement reconnu –
constituée par un lien
fécond entre la société englobante et la paysannerie. Le
sacrifice de la vie
paysanne avait été celui de la civilisation.
Ce travail,
amorcé en 2008 par l’Observatoire de l’évolution, est une
contribution à la
refondation du politique à laquelle les humains sont
nécessairement tenus pour
préserver une vie sur Terre non machinale et éviter de se
retrouver ensevelis
sous un champ de ruines sociales. En premier lieu, il s’agit de
comprendre la
raison et la force de ce qui arrive, puis le moyen d’y faire
face.
L’hypothèse est
que la société industrielle, en tant que société de masse, n’est
pas
réformable. La voie d’une réhabilitation du politique se trouve
donc en partie
dans une détermination à vivre autrement qu’en suivant les
injonctions de la
puissance dominante, et dans le renoncement aux anciennes formes
de l’engagement.
Ce qui suppose d’inventer de nouvelles modalités de vie, sans
attendre un
changement social généralisé.
Une vie humaine
désirable a besoin de s’ancrer dans des territoires habitables.
Ce n’est qu’à
partir de là qu’il devient possible de formuler les questions
existentielles
fondamentales. C’est par l’invention d’une nouvelle condition
paysanne que
l’humain sera en mesure d’œuvrer à satisfaire ses besoins
essentiels et pourra
tenter de rétablir un tissu de relations harmonieuses avec ce
qui l’entoure.
Sortie 2019
14 x 20,5 cm | 272 p. | 24 euros - 200 illustrations en couleur
Être écoféministe
Théories et pratiques
Oppression des
femmes et destruction de la nature seraient deux facettes
indissociables d’un
modèle de civilisation qu’il faudrait dépasser : telle est la
perspective
centrale de l’écoféminisme. Mais derrière ce terme se déploie
une grande
variété de pensées et de pratiques militantes.
Rompant avec une approche chic et apolitique aujourd’hui en vogue, ce livre restitue la richesse et la diversité des théories développées par cette mouvance née il y a plus de 40 ans : critique radicale du capitalisme et de la technoscience, redécouverte des sagesses et savoir-faire traditionnels, réappropriation par les femmes de leur corps, apprentissage d’un rapport intime au cosmos…
Rompant avec une approche chic et apolitique aujourd’hui en vogue, ce livre restitue la richesse et la diversité des théories développées par cette mouvance née il y a plus de 40 ans : critique radicale du capitalisme et de la technoscience, redécouverte des sagesses et savoir-faire traditionnels, réappropriation par les femmes de leur corps, apprentissage d’un rapport intime au cosmos…
Dans ce road trip philosophique alternant reportage et
analyse,
l’auteure nous emmène sur les pas des écoféministes, depuis les
Cévennes où
certaines tentent l’aventure de la vie en autonomie, jusqu’au
nord de l’Inde,
chez la star du mouvement Vandana Shiva. Elle révèle aussi les
ambiguïtés de ce
courant, où se croisent Occidentaux en quête d’alternatives
sociales et de
transformations personnelles, ONG poursuivant leurs propres
stratégies
commerciales et politiques, et luttes concrètes de femmes et de
communautés
indigènes dans les pays du Sud.
4
x 20,5 cm | 320 p. | 20 euros
La Révolution
Communaliste, Écrits de prison.
« L’État-nation
a été l’outil fondamental qui a rendu possible l’hégémonie
capitaliste. J’ai
donc tâché de prouver que le socialisme et l’anticapitalisme
[…] ne peuvent
s’établir sur la base du modèle étatique. »
Depuis
2013, le Rojava mobilise l’attention d’une partie de la gauche
de
transformation sociale. Piégé entre les dictatures régionales et
les puissances
impérialistes internationales, ce modeste territoire à majorité
kurde, situé au
nord de la Syrie, tente de proposer un nouveau modèle
révolutionnaire :
confédéral, communal, pluriculturel, séculier, écologique et
soucieux de
l’égalité entre les sexes. Si la bataille de Kobané contre Daech
a fait
connaître les combattant·es kurdes, on néglige trop souvent la
doctrine
politique qui les anime.
Abdullah Öcalan, cofondateur du Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK), en
est, depuis sa prison turque, le principal artisan. Cet ouvrage,
le premier en
langue française, donne à découvrir – et donc à discuter – la
théorie du
mouvement révolutionnaire kurde tel qu’il s’avance en Turquie,
en Syrie, en
Irak et en Iran. Et entend proposer une résolution de
l’historique
« question kurde ».
Né
en 1949 au sud-est de la Turquie, Abdullah Öcalan est l’un des
plus anciens
prisonniers politiques au monde. Arrêté en 1999, il purge une
condamnation à
perpétuité. Acteur-clé du conflit, il est l’auteur d’une dizaine
d’ouvrages.
Préface
d’Olivier Besancenot 256 pages — 10 €
Parution :
6 février 2020
Le crime est presque parfait
Fabrice Nicolino
choc sur les pesticides et les SDHI
Après le succès et la
mobilisation massive qui ont suivi la parution de Nous voulons des
coquelicots,
Fabrice Nicolino commet ici un véritable livre-enquête dans
les arcanes des
lobbyes de l’industrie des pesticides. Un ouvrage aussi
révoltant que fascinant
qui se lit comme un polar !
Imaginez.
Vous vivez dans un pays démocratique, bardé d’institutions et
d’organismes de
protection, et voilà que vous apprenez l’existence des SDHI. Des
pesticides qui
entendent trucider champignons et moisissures dans les récoltes.
Sans que vous
l’ayez su, ils sont partout : sur 80% des surfaces de blé, sur
l’orge, les
arbres fruitiers, les tomates, les semences, les pommes de
terre, les terrains
de foot et de sport, les golfs.
Vous
vous renseignez un peu, et vous découvrez que des scientifiques
de réputation
mondiale ont prévenu dès octobre 2017 les autorités. Pour eux,
le danger est
immense, car les SDHI s’attaquent à la fonction respiratoire de
tous les êtres
vivants – la SDH. Et donc aux humains, comme le démontrent des
études en
laboratoire. Or les atteintes à la SDH, chez nous, mènent à des
maladies
neurologiques épouvantables, et des cancers.
Vous
êtes naïf, vous croyez dans les valeurs sacrées de la
République, et vous êtes
sûr que les agences de protection vont régler l’affaire en trois
semaines. Tout
au contraire, un silence de six mois s’installe, suivi d’une
bouffonnerie
d’expertise. Bouffonnerie, car les jeux sont faits d’avance : il
faut en
réalité sauver les SDHI et jurer qu’ils ne posent aucun problème
de santé
publique.
Vous
êtes naïf, mais pas à ce point-là, et vous décidez de lire ce
livre pour
comprendre. Vous y apprendrez tout ce qu’on peut savoir d’un
dossier
incroyable, qui montre comme jamais que le lobby des pesticides
est installé en
profondeur dans l’appareil d’Etat français. Et comme vous êtes
ouvert aux
révélations, vous convenez avec l’auteur que quelque chose est
décidément
pourri au royaume de l’agriculture industrielle. Et vous
concluez tout seul
avec ce seul mot encore disponible, celui de révolte. Oui, un
seul mot :
révolte.
Fabrice
Nicolino est journaliste. Cofondateur du mouvement Nous voulons des coquelicots,
il est notamment l’auteur de l’ouvrage éponyme, de Ce qui compte vraiment et
de Un
empoisonnement universel aux éditions Les Liens
qui libèrent.
Date de
parution : 11/09/2019
224 pages 12,5x19 cm
20.00 €